Cette plante est-elle bonne pour nourrir votre cheval ?
Un propriétaire de cheval a récemment envoyé une chronique d’un magazine de chevaux soulignant les effets toxiques potentiels de l’alimentation des chevaux avec des graines de lin. Étant donné que le lin est couramment utilisé comme supplément, j’ai pensé que ce serait une bonne idée d’examiner la question.
Description
Le lin est une petite plante à fleurs bleues. La plante contient des glycosides cyanogéniques qui peuvent produire du cyanure d’hydrogène hautement toxique si les cellules de la plante sont endommagées. Cela se produit le plus souvent lorsqu’une vague de froid gèle les plans.
Le cyanure contenu dans les feuilles endommagées affecte le système respiratoire de l’animal et peut causer la mort subite. Parmi les autres plantes qui peuvent produire du cyanure après des dommages soudains à leurs feuilles, citons les pois de senteur, l’herbe du Soudan, l’herbe de Johnson, le sorgho et le trèfle blanc.
Suppléments
Le lin produit une minuscule graine qui est couramment utilisée pour nourrir le bétail. Il est également devenu populaire dans l’alimentation humaine parce qu’on pense qu’il réduit le cholestérol sérique, prévient les maladies cardiaques, abaisse la tension artérielle, améliore la qualité de la peau et stimule la réponse immunitaire de l’organisme. Certaines études sur des animaux de laboratoire suggèrent qu’elle peut également aider au traitement et/ou à la prévention de certaines formes de cancer.
Comme la minuscule graine de lin est dure et difficile à mâcher, la plus grande partie n’est pas digérée si elle n’est pas transformée avant l’alimentation. Traditionnellement, les graines de lin étaient broyées pour produire de l’huile de lin et la farine de lin qui en résultait (aussi appelée farine de lin) était utilisée comme supplément protéique pour le bétail.
Comme la plupart des grains, la composition du lin peut varier selon la variété, les facteurs environnementaux et les méthodes d’analyse. Mais en général, les graines de lin contiennent 42 % d’huile, 20 % de protéines et 28 % de fibres alimentaires. Les graines de lin contiennent également des concentrations élevées d’acides gras oméga 3, dont les chevaux ont besoin pour rester en bonne santé. Les acides gras oméga 3 ne sont pas produits par l’organisme et doivent être obtenus par l’alimentation du cheval.
Des recherches menées à l’Université de Guelph ont démontré que les chevaux souffrant de démangeaisons des yeux, une maladie de la peau courante causée chaque été par les insectes culicoïdes (moucherons), s’amélioraient considérablement après l’ajout de graines de lin moulues à leur alimentation quotidienne. D’autres avantages de la supplémentation en graines de lin comprennent la stimulation du système immunitaire, le soulagement de l’arthrite et la réduction de la douleur due à l’inflammation, une augmentation de la capacité des cellules à absorber l’oxygène, une amélioration de la peau et du poil et le balayage des radicaux libres. Parce qu’il est riche en fibres alimentaires, il peut aussi aider à prévenir les coliques.
Contrairement aux graines de lin moulues qui ont été moulues, les graines de lin entières devraient être trempées dans de l’eau froide pendant deux à six heures, puis bouillies pendant 10 à 30 minutes pour les ramollir et détruire tout acide prussique qui pourrait être présent. Il est ensuite nourri, environ ¼ tasse (mesuré sec avant trempage), dans le cadre d’une purée de son une ou deux fois par semaine par cheval et par repas. La graine entière se conserve bien pendant longtemps, mais le lin moulu se détériore assez rapidement. Bon nombre des nouveaux aliments pour chevaux contiennent des graines de lin ou de la farine de lin moulues qui figureront sur l’étiquette.
Préoccupations
On s’est inquiété du fait que les graines de lin causent l’hypothyroïdie chez les chevaux, mais je n’ai pas pu trouver de source fiable qui confirme cette crainte. L’hypothyroïdie est mal comprise chez le cheval.
Il semble également que même si le lin peut devenir toxique s’il est gravement endommagé par un gel précoce, les graines et l’huile sont relativement sûres si on les nourrit en petites quantités. Comme nous l’avons mentionné précédemment, la graine peut toujours être bouillie pour détruire tout acide prussique toxique si vous craignez de nourrir les graines de lin.